Maintenant l'oral
La meilleure façon d'éviter de refaire dans sa tête ses deux copies de l'écrit, c'est de se poser de nouvelles questions, autrement dit de préparer l'oral quoi qu'on pense du travail qu'on a fourni.
Chaque année des candidats se retrouvent admissibles alors qu'ils le pensaient impossible et les voilà devant le jury sans s'être préparés aux épreuves et parfois même sans avoir lu tous les livres. Si...
Quel dommage quand on sait à quel point il est difficile d'être admissible, et que l'être une année, ce n'est pas l'être l'année suivante.
Le jeu n'est pas terminé, il faut le jouer.
Oui, il faut donc maintenant préparer l'oral. La mauvaise nouvelle, c'est que l'oral se prépare dès le mois de septembre. La bonne, c'est que l'écrit et l'oral ayant des exigences communes - connaître les oeuvres et problématiser- vous avez normalement déjà commencé cette préparation.
Je ne reviens pas sur les méthodes. Cliquez ici pour s'y reporter. Se souvenir qu'elles procèdent du bon sens et non pas de l'arbitraire.
Je pense qu'il est périlleux de se présenter devant le jury sans avoir fait au moins un exercice sur chaque auteur et aumoins un exercice type en temps réel. c'est valable surtout pour l'explication de texte: gros coefficient, mais juste 3h de préparation pour l'explication et la grammaire. Il faut d'ailleurs s'entraîner à répartir le temps de préparation selon ses compétences. Si l'on est nullissime en grammaire, est-ce utile de garder 1h pour préparer cette partie de l'épreuve? Cela mérite en tout cas d'être testé et réfléchi.
Pour l'explication, puisqu'on ne peut pas tout faire, autant choisir un passage qui sera sans doute passé entre les mailles du cours, bref un passage dans lequel on ne retrouve aucune des grandes problématiques de l'oeuvre. Je suggère pour Rousseau un extrait situé aux pages 208-209 "Notre petit jardin...captivité où je vis".
En ce qui concerne la grammaire, réviser les définitions des notions pour ne pas sécher dès l'introduction, puis si l'on n'a que peu de temps pour travailler, privilégiez des sujets transversaux tels que "la subordination" ou "le morphème que".
Pour la leçon, même raisonnement. Alors que la dissertation nous pousse à nous interroger sur une conception de l'oeuvre prise dans sa globalité, la leçon choisit un angle particulier. Là encore choisissons l'inattendu. Pour Sévigné, je vous conseillerais d'étudier "L'économie" ou "La politique" dans les Lettres de 1671. Je proposerai prochainement une leçon intitulée "Terminer sa lettre": si certains veulent s'y entraîner...
Pour le commentaire, 2h de préparation et 20 mn de passage. Vérifiez que votre exposé tient dans ce créneau.
Bref, la préparation de l'oral, c'est le moment où l'on quitte son cours, ses lectures pour partir en exploration solitaire dans le détail du texte. A l'écrit, il y a des lacunes qu'on peut cacher, pas à l'oral.
Ces conseils ont forcément leurs limites puisque tout le monde est différent. c'est vous qui saurez mieux que moi la méthode qui vous convient: travailler en solitaire ou avec des amis, faire une explication de texte-grammaire dans les exactes conditions de l'oral où se pencher 1h chaque jour sur un texte différent.
Dernière chose: pour le film, s'entraîner au maniement de la télécommande, et à la circulation entre les différents chapitres. J'espère proposer bientôt un travail sur Truffaut.
Se souvenir que le jury sera plus que courtois, parce que l'on est des collègues et non des étudiants (ce qui ne veut pas dire qu'il est atroce avec les candidats de l'externe...) et que le jour J, on a plus de ressources qu'ordinairement.
A suivre... si d'autres conseils me reviennent.
FV