L'année où j'ai passé l'agrégation interne, j'ai attrapé la grippe tout début janvier en me disant "Mieux vaut maintenant que dans trois semaines!" Et puis ça n'a pas guéri, toujours de la fièvre, de la fatigue, une radio des poumons, des analyses et la pile de ce que je comptais réviser qui a diminué de moitié. Vu que j'arrivais à peine à lire... Deux jours avant le concours, j'étais encore bien fièvreuse et j'ai cessé tout travail en me concentrant sur une lecture aussi hors-programme qu'il était possible: "Ma cousine Rachel" de Daphné du Maurier.

Au matin du jour J, j'avais prévu 2h pour faire un trajet de dix kilomètres, angoissée de la ponctualité que je suis, et j'ai réussi à me trouver dans le bouchon de la décennie et à arriver à 8h59 (Rappel: clotûre des portes à 9h...) Ce jour-là, j'ai baissé la tête sur ma copie et ne l'ai pas relevé avant 16h, terme de l'épreuve. Le soir, re-fièvre. Le lendemain, pour la dissertation, re-fièvre, idées brouillées, la sensation que les choses ne se mettaient pas en place.

Moralité: Même quand ça semble impossible, c'est possible. Le propre du conte de fées est de commencer par des épreuves.

Pour l'oral, superstition oblige, j'ai lu "L'auberge de la Jamaïque" mais je vous recommande plutôt le premier.

Bonne chance!