J'ai tardé à ouvrir le livre de Sylvie Thorel paru aux presses universitaires de Rouen et du Havre, Le Rouge et le Noir roman de 1830, impossible en 1830.

C'était une erreur. Même si ce bref ouvrage n'est pas à mon sens aussi essentiel que les ouvrages de Michel Crouzet et Marie Parmentier souvent évoqués dans ces pages, ce n'est pas non plus une simple parution "spécial agrégation" de plus. En effet, il y a un véritable parti-pris interprétatif dans cet essai, visible déjà dans le titre. 

Sylvie Thorel , après une introduction éclairante sur les épineuses épigraphes du roman, s'applique à analyse les paradoxes temporels du Rouge, la façon dont il se nourrit de l'Histoire immédiate tout en la dépassant.

On trouve donc de nombreux compléments au modeste travail que j'ai proposé sur la place du 18ème et de la Révolution dans le roman de Stendhal (ah, le motif de la décapitation...)

Le chapitre 4 "Le Rouge et le Noir -les deux couleurs" examine le roman sous le signe du 2: deux héroïnes, deux lectrices, deux romans pour Julien et nous invite à travailler une leçon sur ce thème de la dualité romanesque.

Franchement, on ne peut pas tout lire, mais si vous ne pouvez pas caser cette lecture dans votre planning, cette question du temps, de l'Histoire reste à méditer personnellement.

PS: Chez Elettra, on n'a pas attendu que les chatons soient à la mode pour les aimer. Alors face au stress qui monte à l'approche de l'écrit, deux solutions

- se dire que les autres non plus ne sont pas prêts...

- regarder cette petite vidéo Rufus Kittycat