Programme 2014 : Proposition pour une leçon

> Stendhal – Le Rouge et le Noir

"Le XVIIIème siècle"

Proposition pour une leçon

  

Présenté par Stendhal comme une "Chronique de 1830", Le Rouge et le Noir est cependant un roman dans lequel la place du passé est très importante. Les rêveries nostalgiques de Mathilde de La Mole lui font regretter un temps héroïque aboli, le XVIème siècle, quand vécut son ancêtre Boniface de La Mole. Mais parce que trop éloigné de notre auteur et de ses personnages, le XVIème siècle ne saurait constituer, au delà des rêves fantasques d'une jeune fille, une clef de compréhension du roman de Stendhal. Au contraire, ce dernier porte constamment l'empreinte du XVIIIème siècle, qui le précède immédiatement. Stendhal est né en 1783, dans ce siècle que caractérise avant tout la fissure historique de 1789, laquelle  engloutit l'Ancien Régime dans les affres de la Révolution et de l'aventure napoléonnienne qui en est issue. Dans La vie d'Henry Brulard , Stendhal dépeint le petit garçon qu'il était, fort réjoui de la mort du roi, "Je fus saisi d'un des plus vifs mouvements de joie que j'aie éprouvés dans ma vie". Et si son grand-père maternel, le Dr Gagnon est favorable aux idées des Lumières et regarde d'un oeil approbateur les débuts de la Révolution, la famille paternelle de Stendhal déplore la chute de la monarchie. L'enfant Stendhal recevra d'ailleurs une éducation presque aristocratique qui, s'il se déclarera une fois adulte farouchement républicain, l'éloignera cependant toujours du peuple et le fera choisir pour ses romans des personnages issus de la noblesse. Le XVIIIème siècle politique nous semble donc au coeur des contradictions stendhaliennes. Mais gardons-nous de limiter ce poids du XVIIIème siècle dans Le Rouge et le Noir à sa seule dimension politique. La littérature, les idées, les prises de conscience sociales  , tout se retrouve au coeur du roman que nous étudions.

Problématique: Alors que Le Rouge et le Noir se veut un roman du présent, nous verrons comment le XVIIIème siècle affiche une présence constante, à travers un contexte politique réactionnaire, des modèles romanesques étayant un genre encore en construction en 1830 et des idéaux nous projetant vers le progrès et l'avenir.

 

Plan:

1- Le XVIIIème, père du XIXème siècle
2- Empreintes romanesques
3- Julien des Lumières

 

 

1- LE XVIIIème SIECLE, PERE DU XIXème SIECLE:

a- "Les deux France"

La rupture historique de 1789 a conduit à créer deux France bien distinctes, condamnées à cohabiter ensemble, que ce soit dans la réalité ou bien l'univers romanesque stendhalien.  Dans ce dernier, la partition des personnages est nette. Certains se réclament de "la noble France", celle d'"avant la mort de Louis XVI" (p. 506 ) et veulent la rétablir, M. et Mme de Rênal**, Korassoff "Les russes copient les moeurs françaises, mais toujours à cinquante ans de distance. Ils en sont maintenant au siècle de Louis XV" (p. 522), et bien entendu le marquis et la marquise de la Mole. Le marquis n'est pas un homme du XVIIIème seulement en tant que tenant de l'ancien régime, les éléments de son portrait "c'est un mauvais plaisant satirique, moqueur, ne cherchant qu'à embarrasser les gens"(p. 163), "un petit homme maigre, l'oeil vif, en perruque blonde" (p. 337), "un homme d'esprit" (p. 429) en font un véritable Voltaire, dont il possède d'ailleurs les oeuvres complètes. En revanche, Julien, qui admire Napoléon , qui s'exclame "Danton était un homme!" (p. 399) appartient à une toute autre France, celle issue de la Révolution. A ce camp appartient aussi le condamné à mort, Altamira. L'existence de ces deux France explique l'atmosphère d'intrigue (la camarilla, un gouvernement occulte; la puissante Congrégation),  les nombreuses divisions (entre ultras et libéraux principalement) , la nécéssité du secret (il faut détruire le portrait de Napoléon ou se perdre p. 114) et de l'hypocrisie .

 

b- Un "faux " XVIIIème siècle

Le principe de la Restauration -régime politique sous lequel se déroule la plus grande partie du roman- est d'opérer un retour à l'ancien régime, les ultras s'y appliquant avec une grande intransigeance. Mais ce retour du XVIIIème siècle est une illusion que trahit par exemple le personnage de Norbert de La Mole. Physiquement, il est "très pâle" avec "une tête fort petite", moralement, il est brave mais inutile "Mon fils et ses brillants amis... le moment" (p. 497). Le XVIIIème siécle revient mais décoloré, dévitalisé, avec une déperdition de substance. La Restauration est une "société vieillie" contraire au mouvement de l'Histoire, ce qui fait du jeune Croisenois un "anachronisme" (p. 618). Cet aspect artifiel de la Restauration est particulièrement visible à travers le personnage-cliché de la maréchale de Fervaques. Faussement noble car fille d'un industriel, elle est la plus attachée à maintenir l'illusion de vivre encore à l'époque de Saint-Simon (cf. pp. 536-537). C'est une mission pour elle que de "régénérer le siècle" mais sa rigidité incapable de distance, sa pruderie outrée font d'elle et de ses convictions de risibles caricatures. La Restauration est un XVIIIème à qui manque ce qui fit son charme, l'esprit, la légereté, la gaîté.

 

c- Fantasmes rouges et noirs

Le XVIIIème siècle est essentiellement présent à travers la peur obsessionnelle des nobles (et des membres du clergé) de voir revenir la terreur: "Nous payons vingt francs par domestique afin qu'un jour ils ne nous égorgent pas, si la terreur de 93 revient" (p. 158), "S'il y a une nouvelle révolution, tous les nobles sont égorgés" (p. 233), "Ils voient un Robespierre et sa charrette derrière chaque haie" (p. 335), etc. Traumatisme, véritable point d'arrêt mental,  cette peur qui se nourrit en partie de l'ennui de la Restauration dégrade l'image de la noblesse puisque c'est elle maintenant  qui tremble face au peuple.  En 1830, ces peurs sont d'autant plus actives qu'une nouvelle révolution semble proche, " Nous marchons vers le chaos" dit le marquis de la Mole. Ce seront les journées de 1830, non évoquées dans le roman car trop contemporaines de la rédaction de la fin du roman, mais belles et bien pressenties. L'imaginaire de Mathilde n'est cependant pas orienté comme celui des autres nobles. Elle voit la terreur comme un révélateur, une épreuve initiatique pour distinguer les "moutons héroïques" d'un Julien qui "brûlerait la cervelle au jacobin qui viendrait l'arrêter" (p. 426) Elle-même se voit en Mme Roland (p. 476)Une même fascination ambiguë s'exerce sur la maréchale de Fervaques. Si le siècle précédent est avant tout "immoral" (p. 544) , elle ne parvient pas à cacher la curiosité qu'a fait naître en elle la peinture des passions dans Manon Lescaut. Si la période révolutionnaire effraie encore les aristocrates, 40 ans après les événements, le XVIIIème dans son ensemble séduit par son intensité, passionnelle ou insurrectionnelle.

 

Transition: Si la fracture historique de 1789 éclaire beaucoup le contexte et la psychologie des personnages, elle n'est pas le seul legs du XVIIIème siècle au roman de Stendhal. Ce dernier emprunte beaucoup à la littérature de cette période.

 

 

2- EMPREINTES ROMANESQUES:

a- "Le roman par lettres"

L'art romanesque de Stendhal est visiblement tributaire du siècle qui précède. Au XVIIIème , le genre du roman par lettres se développe et se sophistique. Même si Le Rouge et le Noir ne saurait être considéré comme un roman épistolaire dans la mesure où la lettre n'est pas le véhicule systématique de la narration, les lettres y sont très nombreuses - pensons que le travail de Julien à l'hôtel de La Mole est de rédiger des lettres pour le marquis-  et constituent souvent un ressort crucial de l'intrigue(lettre de Mme de Rênal dénonçant Julien p. 589; première lettre de Mathilde initiant une relation amoureuse - là est le "roman par lettres" p. 436 et 447)) , La lettre est importante aussi dans sa dimension matérielle: lettre anonyme fabriquée par Julien et Mme de Rênal (p. 189) , lettres de Mathilde à Julien envoyées à Fouqué (p. 441) Ce dernier aspect est sans doute l'héritage du plus abouti des romans épistolaires du XVIIIème, Les Liaisons dangereuses de Laclos. Les références aux Liaisons dangereuses sont extrêmement nombreuses: on retrouve l'esprit du roman de Laclos dans cette guerre amoureuse que mène Julien face à Mme de Rênal ou Mathilde. C'est un coeur froid, qui utilise la même stratégie à ricochets: séduire une prude (Mme de Tourvel / La maréchale de Fervaques) pour atteindre une orgueilleuse (Mme de Merteuil/ Mathilde) . Et on retrouve dans une lettre de Mme de Rênal (p. 187) la même folie qui s'empare de Mme de Tourvel après son abandon. La référence se fait parfois aussi parodique: quand Julien s'ordonne de saisir la main de Mme de Rênal (p. 107), il est encore plus inexpérimenté qu'elle-même. Et ce Valmont vierge est même rapproché par Stendhal de Cécile de Volanges à la page 338 : tous deux se méprenant à propos d'un fournisseur. Parodique, la référence ne peut que l'être car " depuis la chute de Napoléon, toute apparence de galanterie est sévèrement bannie des moeurs de la province".

 

b- Le roman du mal

Plus discrètement mais de façon tout aussi significative, Stendhal va s'inspirer du modèle anglais du roman gothique, principalement illustré par Walpole (Le Chateau d'Otrante  1764 ), Ann Radcliffe (Les mystères d'Udolphe 1794) et Lewis (Le Moine 1796). On retrouve dans Le Rouge et le Noir des lieux, des situations et des personnages typiques du roman gothique, et tout d'abord associés à la religion. Le séminaire, cet "enfer sur la terre" (p. 247) est un lieu de l'horreur, matérialisée par la laideur des visages (p. 249) et des comportements. .  Pour retrouver l'abbé Pirard, il faut passer par "une petite porte , surmontée d'une grande croix de cimetière en bois blanc peint en noir" (p. 248) Tout cela impressionne Julien à tel point qu'il s'évanouit. L'abbé Castanède incarne le prêtre maléfique quand il vole à Julien la carte d'Amanda Binet (p. 266). Quant à M. de Frilair, on reconnaît en lui le prêtre libertin à l'occasion de son entrevue avec Mathilde: " Si Mathilde n'avaits pas semblé si jolie... sixième entrevue" (p. 613) Dans cet épisode , on reconnaît le thème gothique de la persécution féminine, "M. de Frilair tortura voluptueusement et à loisir le coeur de cette jeune fille" (p. 612). Il faut dire qu'à son tour Julien sadisera aussi les deux femmes qu'il aime. Pour aimer Mathilde, il faut commencer par "lui faire peur" (p. 560) et pour reconnaître que Mme de Rênal aura été son seul amour, lui tirer dessus. Finissons en évoquant les manoeuvres occultes de la Congrégation et de la Camarilla (p. 534) qui étendent une emprise invisible mais forcément néfaste sur la société.

 

c- L'hypotexte rousseauiste

Rousseau fut le grand modèle de la jeunesse de Stendhal, et même si par la suite, il chercha à s'en détacher, à se "dérousseauiser", Le Rouge et le Noir est imprégné de sa connaissance de l'oeuvre de Rousseau. Notons pour commencer que Julien lit lui aussi  les oeuvres de Rousseau et que,  comme Saint-Preux le héros de La Nouvelle Héloïse, il est un précepteur qui va séduire la femme de la maison. Mais ce sont surtout des allusions aux Confessions que nous rencontrons dans Le Rouge et le Noir. La rencontre avec Mme de Rênal, empreinte  d'émotivité, nous rappelle le premier contact de Rousseau avec Mme de Warens. Un enfant se retrouve face à une femme-mère, "Que voulez-vous ici, mon enfant?") (p.74)  , nommée Louise dans les deux cas et vers qui il reviendra irrésistiblement I, 30). Les Charmettes se métamorphosent en un autre lieu de l'idylle, Vergy "Un soir, au coucher du soleil... toujours? p. 157) et, à l'approche de Paris, Julien ressent la même déception que le jeune Rousseau, "Il fut peu sensible au premier aspect de Paris aperçu dans le lointain" (p. 328). L'oeuvre de Rousseau lègue en outre à Julien une sensibilité inattendue chez cet être de haine. Julien verse beaucoup de larmes (pp. 75, 522, 644, etc.) de ces larmes si valorisées au siècle précédent, et qui font que finalement "ce n'est point là un méchant homme".

 

Transition: Mais Rousseau n'est pas qu'un romancier et un autobiographe, il est l'auteur de textes d'idées. L'imprégnation des idées progressistes du XVIIIème , le dégoût que ressent  Stendhal pour son époque sont si forts que Julien peut paraître, à contretemps comme une véritable incarnation des Lumières.

 

3- JULIEN DES LUMIERES:

a- Un homme de mérite

Le XVIIIème siècle invente le mérite personnel, cet ensemble de qualités intellectuelles et morales indépendantes du rang social qui font qu'un être obscur peut en même temps être un homme de valeur. Julien est un héros qui vient du peuple, et peu à peu ses capacités vont être reconnues. D'abord protégé de l'abbé Chélan, il deviendra l'homme de confiance du marquis de La Mole qui, impressionné par les qualités de mémorisation de Julien, fera de lui le secrétaire d'une réunion de conspirateurs. Au cours du roman, Julien se distingue. On le distingue, depuis Mathilde "Le mérite personnel était à la mode dans sa tête" (p. 579) jusqu'à la marquise de La Mole, pourtant peu sensible à tout ce qui n'est pas le rang "Depuis quelques jours, elle portait aux nues le mérite de Julien" (p. 535). Remarquons toutefois que ces deux exemples ne sont pas dépourvus d'ironie. Associer le mérite à une "mode", distinguer Julien pour faire plaisir à un mari qui peut "la faire duchesse", cela montre une croyance au mérite bien superficielle. Et le discrédit de tomber non pas sur Julien, effectivement homme de mérite, mais sur la marquise et sa fille qui n'ont pas, noblesse oblige, retenu la leçon des Lumières.

 

b- Un révolutionnaire

Julien porte en lui la force et la vitalité de la révolution.  Ce n'est pas seulement le narrateur qui le dit en le comparant à Robespierre (p. 111) mais aussi les autres personnages du roman .  "O ciel! Serait-il un Danton?" (p. 399), "Prenez bien garde à ce jeune homme qui a tant d'énergie, s'écria [Norbert de La Mole]; si la révolution recommence, il nous fera tous guillotiner" (p. 425) Chez les Rênal, c'est un terrorriste infiltré dans la bonne société pour laquelle il éprouve "haine et horreur" (p. 83) et il suscite souvent la peur chez les autres (de Mme Derville à Mathilde qui avertit son père de ne pas réveiller en Julien le "plébéien révolté" ...) Avec Mathilde, il lui faut d'ailleurs faire régner la terreur pour s'en faire aimer. Les amours de Julien sont toujours sous-tendues par un imaginaire de la vengeance sociale, ainsi Mme de Rênal appartient au "camp ennemi", Julien interprète les douces paroles de son amie comme un camouflet et une humiliation et l'on a pu lire le dénouement du roman - Julien tirant sur Mme de Rênal - comme une métaphore de la Révolution française. Julien ne théorise jamais ouvertement sa pensée révolutionnaire mais on peut la lire à la page 392, en inversant les termes d'une réplique hypocrite: "Tout en prêchant la république et le renversement des dignités monarchiques, ce parvenu est ivre de bonheur, si un duc change la direction de sa promenade après dîner, pour accopagner un de ses amis." Sous la critique, l'approbation.

 

c- Un philosophe

Le parcours de Julien dans Le Rouge et le Noir est en partie un parcours philosophique. Si le terme est employé en structure négative au début du roman "Il était loin de juger de sa position en philosophe", plus on approche du dénouement, plus les vertus philosophiques semblent habiter julien: il est "comme un philosophe, comme J.-J Rousseau" (p. 392), il est "notre jeune philosophe" (p. 548), et, avant le procès n'éprouve "d'autre sentiment qu'une pitié philosophique". Mais en quoi ces mots, somme toute susceptibles d'un emploi vague ou même ironique révèlent-ils vraiment une parenté avec la philosophie des Lumières? Tout d'abord, au séminaire, Julien apparaît suspect à ses camarades cat "il pensait, il jugeait par lui-même" (p. 261). Cette liberté de pensée fait de lui un visionnaire qui , comme Voltaire ou Beccaria, imagine qu'un jour sera abolie la peine de mort, "Peut-être à cette époque, quelque législateur philosophe aura obtenu, des préjugés de ses contemporains, la suppression de la peine de mort" (p. 618). Ensuite, Julien est l'exemple isolé  (même le conspirateur Altamira est dévot) d'un parfait septicisme religieux (p. 67) qui se communiquera partiellement à Mme de Rênal "Quelle horreur m'a fait commettre la religion!". Pour finir, Le Rouge et le Noir est une recherche du bonheur, mot clef de la philosophie des Lumières. Voulant d'abord  la gloire, Julien ne le réalise que tardivement, quand il est en prison "Soyons heureux pendant le petit nombre de jours de cette courte vie" (p. 658) . Ce bonheur naît de la pause dans les ambitions et surtout de la passion. L'amour pour Julien avait vite fait naître chez Mme de Rênal "une folle gaîté" (p. 123). Cette gaité qui était morte avec le XVIIIème siècle , que la Restauration ignore revient à travers l'expérience de l'amour-passion.

 

 

On décrit souvent Julien Sorel comme venant trop tard pour réaliser son ambition dans une carrière militaire qui avait été possible sous l'empire mais ne l'était plus sous la Restauration. Le décalage est peut-être encore plus grand. Façonné par des modèles littéraires et des idées du XVIIIème siècle, Julien est condamné à ne jamais trouver de place dans la société sclérosée de 1830. Si le XVIIIème siècle explique le personnage principal, il explique aussi le contexte historique et la forme même du roman qui, par sa tension vers l'épistolaire et ses accents gothiques se trouve dans le prolongement de la littérature du siècle précédent. De ce siècle, Stendhal retient des éléments contradictoires, l'élégance aristocratique et l'énergie de la Révolution? Peut-on dire qu'il a réussi à les marier?

FV

 

 * d'après l'expression de Pierre Miquel: Histoire de la France, Fayard, 1976

** "Mme de Rênal est donc située du côté de la réaction de par son statut d'héroïne. C'est une règle chez Stendhal: Lamiel exceptée, toute héroïne appartient d'une manière ou d'une autre à l'Ancien Régime"" Michel Crouzet, Quatre essais sur Le Rouge et le Noir, Eurédit, 2013